Shäorong des Totem-Rouge. (par Rälkezad)

/HJdR : un 'tit clin d'oeil à ceux qui m'ont eu en face lorsqu'ils ont candidaté ici, (enfin, pour ceux qui sont arrivés après moi en tout cas). Je pense guilder un... reroll !!!

Un Tauren très premier degré (et même pas encore de cercle 65), mais très en rapport avec des choses qui vont se passer bientôt en Kalimdor.



Voilà, acceptez-le, vous ne le regretterez pas.





Son voyage a mené le Tauren à travers les Tarides. Il a traversé la grande crevasse de feu liquide, qui pue comme une blessure infectée. Il est arrivé à Cabestan, la ville tenue par les veules Gobelins.

Pour prix de son passage à bord des coquilles de noix qu’ils appellent navire, ils lui ont demandé son amulette de clan.

Il a refusé calmement, mais ils n’ont pas voulu le laisser monter à bord. Alors il a attendu au bord de l’eau un signe de la Terre-Mère.

A ce moment, comme le Soleil finissait sa course, il a vu un navire approcher du port sans toutefois y accoster. Une chaloupe a été mouillée et lorsque son équipage a posé les pieds sur les quais, aucun Gobelin n’a essayé de leur vendre de babiole.

Sur leur poitrine est dessiné un trident. Ils font peur à voir. La Horde dans toute sa sauvagerie, même les Sin’doreïs du groupe donnent l’impression d’être dangereux. Leurs yeux sont pareils à ceux qui ont vu beaucoup de gens mourir, souvent de leurs propres mains.

Est-ce le signe que lui envoie la Terre-Mère ?

Pour comprendre la Horde, peut-être faut-il suivre un de ces groupes-là. Nul doute que cet équipage saura mener Shäorong à Orgrimmar, et bien au-delà.

Shäorong pourra alors retourner auprès de son Clan et éclairer l’avenir des Totem-Rouge. Son père approuve dans son cœur.

Le Tauren se lève alors pour pénétrer à son tour dans la taverne, dans laquelle les farouches combattants au trident sont entrés.


A l’intérieur, il fait sombre. L’atmosphère est enfumée et lourde. Les odeurs des corps restés longtemps sans ablution se mêlent aux remugles d’alcool et d’huile de lampe. Les marins au trident sont au fond de la salle principale et un serveur sautillant prend déjà leur commande.

Shäorong carre les épaules et avance droit sur eux d’un air décidé. Il se sent à l’étroit ici, comme dans un trou de puma. Ses cornes manquent de se prendre au lustre sur lequel sont posées des bougies de suif sale.

Il bouscule par mégarde un client, qui après un regard sur le gêneur et sa stature oublie de se plaindre.

Il est arrivé devant la table et doit encore les convaincre de le prendre à bord de leur navire.

Il ne sait pas comment il doit les saluer. Le salut de la Terre-Mère lui vient aux lèvres mais il refuse de le leur offrir. D’un autre côté, maintenant qu’il occulte toute la lumière de la salle, ils seront bien obligés de le remarquer…

Et là je lui ai dis " Vas te faire cuire un oeuf de Drake si t'es pas content, on touche pas à mon..."

Idem s'interrompu et regarda le tauren qui s'était mis devant la tablée sans dire un mot. Elle mit la main sur sa hanche et pris une bonne gorgée de son rhum préféré que le serveur, toujours aussi attentionné, gardait de côté pour elle.

Je crois, messieurs, dames que nous avons un invité cornu à notre table, que voulez vous jeune gaillard? C'est pour embarquer c'est ça ? Ou pour nous proposer des fleurs? Si c'est les fleurs, je dois vous le dire directement, nous ne sommes pas interéssés. Peut être Artifax notre gobelin amoureux, mais il n'est pas là encore.

Artifax qui passait par là entendit dame Idem parler de fleurs.

Des fleurs ? Je suis très intéressé, je pourrai les offrir.

Puis il commença à énumérer la liste des destinataires.

Mais il m'en faut vraiment beaucoup.

Artifax tendit une carte au Tauren, pour la livraison ce sera dans ma cabine.

Le Tauren semble un instant pris de court. Puis il ferme les yeux et trouve les mots à adresser aux marins. Sa voix est tedue lorsqu'il rouvre les yeux.


"Hummm... nnn-non, je ne suis pas venu proposer des fleurs.

Les vents des plaines m'ont amené par les Tarides car ils savent que je cherche les passeurs qui me mèneront aux combats de la Horde. J'ai traversé les camps ennemis des Tarides du Sud, courbé dans les hautes herbes, depuis les Mille Pointe, où vit mon Clan.

J'ai perdu mes compagnons de chasse en affrontant la magie des Maîtres des démons.

J'ai appelé à moi les Esprits de la Vengeance ; ils m'ont répondu et amené ici, par-delà la Crevasse de Feu. J'ai pensé un instant qu'ils attendaient de moi que je tue des Gobelins, mais j'ai alors ouvert les yeux et vous êtes apparus, venant de l'Océan.

J'ai su alors que la Terre-Mère me montrait le moyen de me joindre à ce que l'on appelle la Guerre Ouverte d'Azeroth, qui fait se battre les 8 grands peuples de ce Monde.

Je suis un guerrier honorablement connu parmi les miens. Mes paroles sont écoutées autour du feu. Je suis Shäorong des Mille Pointe. Je suis prêt à payer le prix du Sang pour courir avec vous contre l'Ennemi. Je prendrai les chemins que vous indiquerez, tuerai ceux que vous désignerez comme l'Ennemi.

En échange de quoi, je monterai à bord de votre vaisseau, si vous le permettez."


Après avoir parlé d'une voix sourde, le Tauren regarde les marins, dans l'attente d'une réponse.

Un morceau de cuisse de Kodo à mi-hauteur entre l'assiette et la bouche, un Tauren à la table des corsaires écoutait le cornu.

Vos paroles sont sages et ressemblent à une professions de foi !

Mais prenez donc une chaise, après un tel voyage la seule certitude d'être arrivé à destination est celle que vous lance votre estomac quand il est enfin à son aise... Après les signes de la Terre-Mère bien sûr !

Fait signe à l'aubergiste d'apporter un couvert supplémentaire

Parlez nous de votre clan et de vos Esprits de la Vengeance, le temps pour nous d'avaler ce que nous avons en bouche...

Le Tauren regarde son frère de race d'un oeil trouble mais accepte son invitation.

Il prend un des grands tabourets que les Gobelins ont laissé trainer et pose ses coudes, faisant grincer la table.

"Mon Clan... est un bien petit clan, perdu au milieu des pitons de roche ; il vit reclus depuis des années, luttant pour sa survie contre les attaques des Galaks ou les meurtres commis par les Harpies. Nous suivons les anciennes voies de la Chasse et de l'Honneur, et par dessus tout tentons d'entendre la voix de la Terre-Mère.

Le réveil d'Aile de Mort est pour nous une calamité et nous oblige à changer notre façon de voir le Monde. Mais c'est aussi un signe que nos sages ont interprêté comme un avertissement.

Son murmure... celui de la Terre-Mère, devient de plus en plus faible à mesure que les peuples d'Azeroth se ferment à elle. Mais dans les Mille Pointe, elle est encore audible.

Cependant, certains des Messagers de la Terre-Mère semblent parfois avoir abandonné notre peuple. Récemment, mon clan s'est tourné vers les Esprits parmi ceux qui ont toujours répondu aux appels...

Ceux de la Vengeance sont particulièrement invoqués par mon Clan, au fur et à mesure que nous subissons les attaques ennemies.

Notre Matriarche est sage et m'a envoyé apprendre de la Horde le moyen de trouver notre voie parmis les Enfants d'Azeroth. Car nous craignons plus que tout de nous aventurer vers un lieu sans issue ni avenir.


Vous, marins, devez être les amis des Esprits de l'Air et de l'Eau. Mon Clan aime les Esprits de l'Air, mais craint plus que tout ceux de l'Eau, qui ont bouleversé nos terres.

J'espère revenir auprès des miens en ayant appris de vous et de l'Eau, pour le bien de mon Clan. Devenir un marin parmi vous serait une chance rare."

Artifax observait le Tauren, de toute évidence un adepte des longs discours interminables.

Mais c'est bien le Kodo d'Arnis qu'Artifax fixait. Par quel tour de passe-passe, Yahto, le fantasque tauren de l'équipage, allait-il le subtiliser ?

Artifax murmura...... bénis soient les recrutements.

Idem écouta avec attention l'histoire du tauren tout en picorant dans l'assiette de ses camarades.

" Tu souhaites apprendre de nous, et de cet élément, mais toi tu peux nous apporter ton art du combat peut être, dans quelle voie t'es tu dirigé ? Y'a pas que des tendres en face! Faudrait pas qu'à peine arrivé on retrouve des bouts de cornes à toi sur le pont."

Idem lorgna le médaillon attaché au cou du tauren et reprit.

" Mmmm, tu sais ce truc là je peux te le vendre à bon prix, y'a quelques gobelins qui pourraient vendre ça une tite fortune! Tu me le donnes ?"

Le Tauren se retourne vers la Sin'doreï.

"Je suis un combattant sans magie, je rentre dans les corps à corps et mes coups de corne comme de bouclier sont craints. Je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre des combats de la Horde et que nombre d'ennemis sont plus forts que moi.

Mais si je ne meurs pas avant, j'apprendrai des combats que nous livrerons et vous apprendrez sans doute à compter sur moi.

Et, hum... ce médaillon n'est pas à vendre. C'est un talisman de mon Clan, que mon Père m'a offert pour mes premières chasses. Les Gobelins ne comprennent ni ne respectent ces choses-là, Femme Elfe."

Le Tauren reste un instant, bref mais significatif, bouche bée face à la perfide manoeuvre de son frère de race.

Il regarde alors l'officier en second du Trident et referme ses machoires, décidé à rester stoïque jusqu'à la fin de l'entretien. Sinon, il serait trop simple de perdre pied.

Le gobelin observait amusé Yahto qui n'était jamais en manque d'imagination pour attirer les regards...

... et les taurens êtes vous tous aussi exentriques que Yahto ?

J'espère que vous n'allez pas aussi essayer d'installer un élevage d'insectes xylophages dans la cabine de la Sanivar pendant son absence...

Celui là paraissait plus froid que le tauren danseur, il avait certainement trop côtoyé les réprouvés.

L'ancien Totem-Sinistre s'approcha de la table quand il a entendu le nom de son pay natal .

"Comme ça tu viens des Mille-Pointe ? Y-a-t-il eu beaucoup de changement depuis la prise du poste de librevent ? Est-ce-que Magatha règne encore sur ces terres ?"